Chien

CONSEILS ET INFORMATION POUR VOTRE CHIEN

1/ Les vaccins

Les maladies contre lesquelles on peut vacciner votre animal existent toutes à La Réunion : Maladie de Carré (C), Hépatite de Rubarth (H), Parvovirose (P) et Leptospirose (L).

La rage (R) n’est pas présente sur l’île. La vaccination est cependant obligatoire dans certains cas : voyages, chiens de catégorie 1 (attaque) ou de catégorie 2 (défense).

Calendrier vaccinal

 

C

H

P

L

R

6 semaines

 

 

X

 

 

2 mois

X

X

X

X

 

3 mois

X

X

X

X

X

Tous les ans

X

X

X

X

X

2/ L'identification

L’identification par tatouage (sous anesthésie) ou puce électronique (insérée sous la peau en consultation) est actuellement obligatoire pour tous les carnivores domestiques (loi du 6 janvier 1999).

3/ Pourquoi et quand vermifuger ?

Les vers intestinaux sont fréquents chez le chien, principalement sous les tropiques.

Une partie des vers peut se transmettre à l’humain, il est donc important de bien vermifuger (“ purger ”) votre chien dès son plus jeune âge, notamment s’il est en contact avec de jeunes enfants, des femmes enceintes ou des personnes immunodéprimées.

Calendrier de vermifugation :

Tous les 15 jours jusqu’à 2 mois (Dolthène par expl)

Tous les mois jusqu’à 6-10 mois (Milbemax)

Tous les mois à l’âge adulte (Milbemax) 

4/ Les parasites externes

Les puces :       Transmettent des vers intestinaux (ténias et dipylidium)

Peuvent provoquer les allergies (Dermatite Allergique aux Piqûres de Puces)

Les tiques :       Peuvent transmettre l’Ehrlichiose, maladie grave et chronique

                        Envahissent facilement le jardin, qu’il faut traiter aussi

Les Gales :      Acariens responsables de pelades (notamment chez les chiens errants)

Non contagieuses à l’homme.

Il convient donc de faire un traitement préventif, tous les mois, adapté à chaque animal (poids, âge, mode de vie, nombre d’individus) : collier Killtiks, Préventic, Frontline, Advocate, Advantix, Duowin

5/ L'entretien de votre chien

Les yeux et les oreilles : surveillance régulière et nettoyage au coton avec des produits adaptés.

Le pelage : votre chien doit être brossé régulièrement, le rythme des shampoings ne doit en revanche pas excéder plus d’un par mois.

L’alimentation (Royal Canin, Hill’s, Flatazor…) :

  • Le sevrage progressif entre 1 et 2 mois se fait avec des croquettes adaptées.
  • En croissance, une alimentation type Junior ou Babydog adaptée à la taille adulte de l’animal est recommandée en 2 à 3 repas par jour.
  • A l’âge adulte, 1 à 2 repas par jour adaptés si besoin au gabarit, à la race ou aux pathologies de votre animal, lui apportent un bon équilibre.

Education canine et comportementaliste

L’éducation : elle se fait généralement entre 2 et 6 mois.

Votre chien doit connaître : son nom, la marche en laisse, les règles de hiérarchie de la famille, le « NON ».

Le chiot

Pour son bon développement psychologique, le chiot ne doit pas rester seul plus de 4h consécutives. En effet, à cet âge-là il est incapable de gérer la solitude, après une vie en meute mouvementée aux côtés de sa mère et de ses frères et sœurs.

Si cette règle n’est pas respectée, l’animal développera vers l’âge de 7-9 mois un problème de comportement tel que sauter quand vous arrivez, aboyer, fuguer, creuser, détruire tout ce qu’il trouvera : tout sera bon pour tromper sa solitude.

Donc : PRESENCE INDISPENSABLE 

A l’APPAR nous demandons à ce que le chien puisse rentrer dans la maison : pourquoi ?

Avant toute chose il est primordial de rappeler que le chien, comme le loup, vit en meute avec une hiérarchie et des codes qui en font un animal social (contrairement au coyote et au chacal qui vivent seuls). Dans la meute si un animal fait une « bêtise », la punition infligée par le chef est l’isolement. Dans une société hiérarchisée cette punition doit faire comprendre à l’individu que certains comportements sont interdits et que s’il veut faire partie du groupe il devra se soumettre à ses codes. 

En règle générale à La Réunion, on laisse le chien dehors quand tout le monde part au travail et à l’école : le chien se retrouve donc seul toute la journée et livré à lui-même. L’animal s’ennuie alors du matin 08.00 au soir 17.00.

Si lorsque la famille rentre et ne permet pas au chien de partager le lien social avec la « meute humaine », le chien se sent alors puni et ne comprend pas pourquoi la punition dure aussi longtemps. Les problèmes de comportement vont alors se mettre en place : il va se mettre à aboyer, à sauter, à creuser des trous, se sauver parce que personne ne lui accorde l’attention dont il a besoin pour exister en tant qu’être social.

Faire rentrer l’animal dans la maison est primordial pour son équilibre et le vôtre également car vous n’aurez pas à gérer les problèmes de comportement engendrés par l’isolement.

Posez-vous la question suivante : Quel est l’intérêt du chien à vivre avec moi si je ne suis pas en mesure de lui offrir la chose essentielle à son existence : la vie en communauté ?

Alors si vous n’êtes pas prêts à cela : NE PRENEZ PAS DE CHIEN !!! Pour votre bien-être et pour le sien ! 

A l’APPAR nous demandons à ce que le chien soit promené régulièrement en dehors du jardin : pourquoi ?

Comme nous l’avons dit précédemment le chien est un être social : il a besoin de contact pour exister et faire ses propres expériences, et la rue est un excellent terrain d’apprentissage car on y rencontre toute sorte de situations : bruits, mouvements, dimensions, odeurs générés par les voitures, vélo, moto, piétons, animaux… L’animal doit être confronté à un maximum de situations le plus jeune possible afin de faire ses propres expériences : une fois connues elles ne lui feront plus peur.

Autre paramètre important : l’humain prend tous les jours son courrier dans sa boîte aux lettres pour savoir ce qu’il se passe ailleurs que chez lui. Pour le chien c’est la même chose : en sortant de la propriété « il relève lui aussi son courrier » en allant renifler et donc capter toutes les informations laissées par ses congénères ; les excréments en sont les indices : ils indiqueront à votre animal qu’il y a des femelles, en chaleur ou pas, des mâles jeunes ou adultes, combien, des chats… et à son tour il fera savoir qu’il existe en marquant lui aussi ses coins stratégiques : tout cela est très important pour le chien dans sa relation avec les autres.

Un jardin deviendra très vite pour lui une prison aussi dorée soit-elle. Un chien a fondamentalement besoin de faire de l’exercice car n’oublions pas qu’il descend du loup et que la chasse est un besoin physiologique à respecter : il a besoin de courir, de guetter, de sentir, d’écouter.

 

Vous trouverez de nombreux conseils d'éducation et de comportement sur le site de Reda Atallah (comment apaiser un chien stressé, quelques conseils pour apaiser un chien anxieux...). http://www.guide-du-chien.com/

Maladies

1/ La maladie de Carré

Cette maladie fut connue sous le nom de "garotiko" dès le milieu du XVIème siècle, puis "maladie du jeune âge" de 1789 jusqu'en 1905, date à laquelle fut découverte l'origine virale de la maladie. 

LE VIRUS :

Il appartient à la famille des paramyxovirus, il est proche de celui de la rougeole. C'est un virus qui résiste bien au froid, mais est très sensible à la chaleur et au rayonnement solaire qui l'inactivent. Sa survie est de 20 minutes à 20°. L'ensemble des carnivores terrestres peuvent être touchés par la maladie de Carré, sauf, semble-t-il, l'ours et la hyène. 

COMMENT SE PROPAGE LA MALADIE ?

Bien que moins fréquente en France depuis 1960, du fait de la vaccination, c'est une maladie très contagieuse qui peut toucher tous les chiens, quelque soit leur âge. Ce sont surtout les chiots encore non vaccinés et les chiens âgés, chez qui les rappels de vaccinations n'ont pas été faits dans les délais, ou ont été oubliés, qui sont le plus fréquemment atteints.

La contamination se fait, le plus souvent, par contact direct, de truffe à truffe et par voie orale ou respiratoire. Toutes les sécrétions et excrétions des chiens malades contiennent des particules virales. L'automne et l'hiver sont les saisons les plus propices au développement de foyers épidémiques, de même que la concentration de chiens dans les élevages, les animaleries, les meutes, les expositions et rassemblements sportifs...

Chez les chiens à croissance rapide, comme les Dogues, Bergers..., les anticorps maternels sont éliminés rapidement, entraînant une sensibilité précoce à la maladie de Carré. 

COMMENT SE DEVELOPPE LA MALADIE ?

Tout d'abord, il y a une incubation de 3 à 7 jours, pendant laquelle le chien ne présente aucune manifestation pathologique. Après cette période, on observe une évolution généralement en trois phases : 

La phase invasive :

Le virus qui a pénétré dans l'organisme, et s'est multiplié, se dissémine en 2 à 5 jours, provoquant l'apparition d'une hyperthermie (40 à 41°C) avec une perte de l'appétit, un début d'écoulement de liquide au niveau de la truffe et des yeux, et un abattement.

La phase d'état :

Celle-ci est, en général, séparée de la phase précédente par une période de 24 à 48 heures, où la température redevient normale. A la phase d'état la fièvre remonte jusqu'à environ 40°C et reste élevée. L'écoulement oculaire et nasal devient plus épais et jaunâtre, des éruptions d'aspect vésiculo-pustuleux peuvent apparaître, dans les zones à peau fine (zone ventrale). Suivant que le virus a envahi tel organe ou appareil la symptomatologie sera différente et l'on pourra avoir : des formes respiratoires (bronchite, pneumonie, toux...), digestives (diarrhées, vomissements), catarrhales (écoulements purulents), cutanées (durcissement des coussinets, de la truffe), nerveuse (tremblements, paralysie...).

La phase terminale :

Quelques cas rares et bénins aboutissent à la guérison, mais souvent avec des séquelles nerveuses diverses, dentaires ou respiratoires. La convalescence est longue.  

QUELS TRAITEMENTS ?

Actuellement il n'y a pas de traitement spécifique de la maladie de Carré. L'hospitalisation est souvent nécessaire et vise à agir sur les troubles digestifs, respiratoires, nerveux... et sur les complications infectieuses éventuelles. L'administration de sérum et d'immunoglobulines peut être envisagée dans le cas de chiots nouvellement ou incomplètement vaccinés, et ayant été en contact avec un animal suspect de maladie de Carré. Cette immunité est dite passive mais immédiate, elle dure 15 jours environ. 

QUELS SONT LES MOYENS DE PREVENTION ?

Plusieurs possibilités existent :

  • Etablir une quarantaine de 12 jours avant d'introduire un ou plusieurs animaux dans une meute ou un groupe de chiens sains. Les mettre sous surveillance thermique (courbe de température journalière) pendant ces 12 jours.
  • Ne pas négliger une désinfection des locaux dans les élevages (eau de javel, phénol...).
  • La vaccination : Cette immunisation dite active est le meilleur rempart contre la maladie de Carré. La première injection de ce vaccin pourra avoir lieu entre 6 à 8 semaines selon les cas, la deuxième injection entre 10 et 12 semaines. Un rappel est à faire chaque année. Dans les situations où existent un risque majoré, la vaccination peut être pratiquée en 3 injections à 3 semaines d'intervalle, puis rappels annuels.

Ne pas oublier que les anticorps du chiot dépendent du taux d'anticorps maternels. La mère doit donc être bien vaccinée et à jour de ses rappels avant d'entamer toute grossesse.

Pour le chien, la maladie de Carré est inscrite sur la liste des vices rédhibitoires (loi du 22/06/1989). Le délai pour un diagnostic de suspicion est de 8 jours à partir de l'achat. Le délai de rédhibition est de 30 jours à partir de l'achat. Seul un vétérinaire peut établir ces certificats. 

2/ L’Ehrlichiose canine ou « la maladie des tiques »

Dans la série des grands syndromes que l’on trouve à La Réunion, il est une maladie transmise par les tiques (ou carapates) qui s’appelle l’ehrlichiose.

Elle ne se trouve pas qu’à La Réunion mais aussi en métropole dans le sud de la France où elle peut être confondue avec la piroplasmose. Les tiques inoculent le parasite (Ehrilichia canis) au cours de leur repas de sang. Le parasite se multiplie dans le sang et détruit les plaquettes (indispensables à la coagulation). Ne courrez pas chez votre vétérinaire à chaque fois que votre chien attrape une tique, mais ne prenez pas non plus un malin plaisir à arracher les tiques dès que vous en voyez une fixée : c’est le meilleur moyen d’infecter votre chien si ce n’est pas encore fait, car les ehrlichiae se stockent dans les glandes salivaires des tiques et si vous tirez sur la tique, vous comprimez ces glandes et injectez le parasite dans votre chien. Pour enlever une tique, préférez le crochet à tique ou des produits acaricides.

Classiquement on distingue 3 périodes pour l’ehrlichiose canine :

  • Une phase aiguë qui survient dans les 3 semaines qui suivent l’infection du chien par une tique porteuse avec de la fièvre, de l’abattement, des yeux sales, parfois des boiteries bizarres.
  • Une phase dite subclinique qui peut passer pour un coup de fatigue, mais qui doit alerter les maîtres.
  • Une phase chronique où le chien est maigre, fatigué, présente des saignements occasionnels aux gencives, au nez, parfois au sexe.

La maladie se traite assez bien avec des tétracyclines. Quelques fois, il faudra prolonger le traitement plusieurs mois, parfois utiliser de l’imidocarbe comme pour la piroplasmose. Si votre chien a été bien infecté, il convient de monitorer l’évolution de la maladie par des dosages sanguins à intervalles réguliers. Pour traiter son chien contre les tiques, il existe des pipettes, colliers, sprays et bains efficaces. Comme pour les puces, il n’existe pas de moyen de tuer les œufs de tiques. Dans un jardin infesté, il faudra traiter son chien sans relâche mais aussi tout l’environnement jusqu’à ce que même les nymphes, sorte de petits insectes à 6 pattes aient complètement disparu. 

Les Symptômes :

    Abattement,

    Fièvre,

    Saignements, muqueuses pâles (voire blanches), yeux purulents, boiterie, …

Le Diagnostic :

    Une prise de sang en consultation,

    Contrôle en fin de traitement.

Le Traitement :

    Plus il est mis en place tôt, plus il est efficace.

    Traitement antibiotique sur un mois minimum pouvant se prolonger sur 3 mois.

La Prévention :

Lutter contre les tiques une fois par mois sur votre animal (frontline, duowin, advantix, préventic).

Traiter si besoin l’environnement : cours, jardins, haies… (Parastop ou entreprises spécialisées). 

3/ La spirocercose ou « les vers de l’œsophage »

C’est un petit ver (Spirocerca lupi) qui niche en spirale dans l’œsophage du chien qui a mangé les insectes types bousiers, les margouillats, les cafards... notamment à proximité des déjections de chiens contaminés.

Les Symptômes :

    Vomissements, régurgitations, amaigrissement, toux…

L’Evolution :

    Cancer de l’œsophage, rupture d’anévrisme, rupture aortique.

Le Diagnostic :

    Prise de sang, fibroscopie.

Le Traitement :

    Très efficace avant la cancérisation (injections),

    Les injections sont réalisées en consultation.

La Prévention :

    Ramasser régulièrement les crottes dans le jardin pour éviter la contamination des insectes que votre chien risque d’ingérer.

    Vermifuger votre animal tous les mois (Milbemax).

4/ La dirofiliarose ou « les vers du cœur »

C’est un ver (Dirofilaria immitis) qui est transmis au stade de microfilaire par des moustiques. L’adulte va se fixer sur le cœur. 

Les Symptômes :

    Fatigabilité, amaigrissement, insuffisance cardiaque.

Le Diagnostic :

    Prise de sang

Le Traitement :

    Efficace, mais nécessite une surveillance médicale

La Prévention :

    Comprimés tous les mois (Cardomec ou Milbemax)

    Injection (« vaccin ») tous les 6 mois (Guardian) 

De manière générale il est impératif de maintenir le lieu de vie des animaux propre et désinfecté. Sols et couchages doivent être lavés toutes les semaines avec des produits adaptés : insecticides, bactéricides,… tels que la javel ou le Saniterpen.